Une série commencée bien avant la période de confinement, mais achevée (pliée...) pendant.
Hasard, coïncidence, je ne sais pas mais ces plis ne sont pas sans m'évoquer ceux que l'on trouve sur certains masques...
Hasard, coïncidence, je ne sais pas mais ces plis ne sont pas sans m'évoquer ceux que l'on trouve sur certains masques...
Conçue comme une progression, une montée, une sorte d'envahissement, comme si quelque chose d'extérieur venait s'imposer jusqu'à recouvrir le motif initial, jusqu'à l'étouffer.
Celui-ci lutte, se bat, mais n'arrive jamais à vaincre complètement, pourtant il ne disparaît pas totalement.
Celui-ci lutte, se bat, mais n'arrive jamais à vaincre complètement, pourtant il ne disparaît pas totalement.
L’entropie peut être entendue comme une « mesure du désordre » ; les plis, quant à eux, représentent une certaine forme de mise en ordre, d’un tissu par exemple.
De ces deux mots j’ai créé « Entro-Plis » que l’on peut envisager comme le désordre qui investit peu à peu une vie bien rangée, bien pliée.
Au centre de chaque photo se trouvent des plis, placés au même endroit d’une image à l’autre, immuables. Seul le désordre va évoluer.
Cette série de 10 photographies représente une progression vers un enfermement constitué de matières, une transformation, une croissance qui pourrait être végétale, bactériologique — et l’on pense inévitablement à la période que l’on a vécue très récemment — mais aussi, pourquoi pas, animale.
Elle peut être également vue comme un symbole de nos peurs primaires, peur du noir ou peur de la mort notamment.
De la première jusqu’à la dernière photo on peut lire entre les plis que quelque chose « gagne du terrain » jusqu’à envahir grandement la dernière image.
Cette transformation va générer, au fur et à mesure des photos, un certain chaos, avec des modifications à la fois dans la structure de l’image et dans son aspect visuel. Des éléments apparaissent, se modifient, pour enfin disparaître, remplacés ou absorbés par d’autres, comme si l’image elle-même luttait pour se défaire de cette emprise.
Arrêtée à dix, il aurait été tout à fait envisageable de poursuivre la série jusqu’au noir complet. J’ai voulu laisser une touche d’espoir en stoppant la progression de ce « blob photographique » avant l’inéluctable…